Etats-Unis: Un père enterre son fils... qui réapparaît onze jours plus tard
Les autorités auraient menti en affirmant qu’elles avaient identifié le défunt grâce à ses empreintes digitales…
Illustration d'un cimetière aux Etats-Unis. — SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
L’histoire de cette famille californienne est incroyable. En mai dernier, Frank Kerrigan, un Américain de 82 ans, reçoit un coup de téléphone des autorités lui apprenant le décès de son fils âgé de 57 ans. L’octogénaire, qui vit dans le comté d’Orange, à côté de Los Angeles, organise donc ses funérailles. Onze jours plus tard, coup de théâtre : son enfant, Frank M. Kerrigan, fait son grand retour, bien vivant.
Statement from @OCSD about misidentification of Frank Kerrigan. Link to our exclusive story: https://t.co/868RMAkN8t pic.twitter.com/841XQS0T5v— Greg Lee (@abc7greg) 24 juin 2017
Les médecins légistes pourtant formels
Comment expliquer une telle erreur ? Frank M. Kerrigan est atteint d’une maladie mentale et a toujours refusé de vivre dans un centre spécialisé. Il était donc SDF, « par choix », rapporte le Washington Post. Quant au corps du présumé Frank, il aurait été retrouvé dans des buissons. Les autorités auraient formellement identifié la victime grâce à ses empreintes digitales. Toujours selon le Washington Post, elles auraient même expliqué au père qu’il était inutile pour lui de « venir reconnaître le corps ».
Dans le certificat de décès, les médecins légistes établissent que l’homme « est mort avec du liquide dans les poumons ». Ils sont formels : âge, chevelure et couleur de l’iris correspondent à la signalisation.
La famille dépense 20.000 euros pour les funérailles
La famille du défunt a alors dépensé 20.000 euros pour organiser l’enterrement. Le père a demandé à ouvrir une dernière fois le cercueil. « Je ne savais pas à quoi il allait ressembler », a-t-il confié aux médias locaux.
Mais il était encore sous le choc du décès et ne pouvait imaginer un tel dénouement. Le cercueil est donc déposé à côté de celui de la mère du défunt après « une cérémonie magnifique », selon le père.
« Salut papa »
L’incroyable rebondissement survient onze jours plus tard. Un ami de la famille, qui avait aidé à porter le cercueil, appelle l’octogénaire et lui explique qu’il se trouve devant Frank. « Salut, papa », lui lance son fils au bout du fil.
Depuis, dans la famille Kerrigan, la joie a laissé la place à la colère. D’autant que les autorités auraient menti au sujet des empreintes digitales. Le corps aurait été identifié grâce à un vieux permis de conduire « quand quelqu’un a signalé une ressemblance entre la personne décédée et Frank M. Kerrigan, qui avait grandi et habité dans le quartier ».
Une procédure contre les médecins légistes
La famille compte poursuivre en justice le cabinet de médecins légistes. « S’il n’avait pas été SDF et malade, les autorités n’auraient pas été aussi négligentes », a déclaré la sœur du « disparu » à la presse.
Les autorités du comté d’Orange ont présenté leurs excuses à la famille. L’enquête devra établir les responsabilités de chacun dans cette impensable erreur et… découvrir la véritable identité de l’homme enterré.
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